[ Event 1 Sujet 2 (suite) ] La forêt des âmes perdues

Nouveau Joueur **Messages** : 12 **Date d'inscription** : 16/09/2012

L'Aquilon semblait rendre ses derniers battements d'ailes. L'alarme dont avait parlé le Major Baltar finit par retentir, un bruit tellement désagréable que le plus gros des dormeurs ne pourrait pas s'empêcher pour se lever. Ce dernier était d'ailleurs dans la salle des machines et avait utilisé sa magie d'enchantement pour donner un coup de pouce temporaire au réacteur principal, juste le temps de diminuer la hauteur de la machine volante. Le crash était inévitable, mais autant le rendre le moins douloureux possible.

L'île ténébreuse était si proche que l'on pouvait voir une dense forêt se dessiner malgré la brume sombre et épaisse qui l'étouffait. La machine volante descendait droit dans sa direction, de là on pouvait enfin apercevoir une fumée noire sortir de la soute de l'Aquilon, ce qui n'indiquait rien de bon pour le dandy à la chevelure de feu.

Le God Slayer avait tenté un saut risqué du dos du dragon à l'Aquilon, et cette tentative s'était soldée de toute évidence par un échec si l'on considérait bien entendu que sa chute vers la mer n'était pas la direction attendue.

Felys qui avait décidé au dernier moment de quitter l'Aquilon sous l'apparence d'un corbeau avait décidément mal et bien choisi son moment. Le dragon avait décidé de lancer une attaque sur l'Aquilon, ce qui n'arrangea guère son état. Une seconde trop tard, et Felys se prenait l'attaque de plein fouet. Elle s'en sorti s'en trop de dommage, mais l'impulsion était si forte qu'elle se fut expulsée vers l'étendue d'eau.

Le crash fut brutal, quand bien même les efforts de Jonas Baltar avaient limité les dégâts. La proue s'écrasa et se broya contre le sol. L'Aquilon était comme un Titanic coulant tête la première dans la mer. Des morceaux de tôles froissées gisaient sur une trentaine de mètre alentours, on retrouvait même des pièces complètement enflammées. De nombreux feux prenaient départ et il devenait difficile de distinguer la fumée noire qui se dégageait de l'accident de celle de l'île. Autant il était pénible de respirer sur cette île, autant le monoxyde de carbone n'aidait en rien la tâche.

A l'intérieur de l'Aquilon, les réfugiés étaient sains et saufs. Enfin … presque. Bien que la salle principale était protégée par un champs magique, il ne restait plus grand chose de celle-ci. Le toit avait disparu pour laisser place une bulle apparente qui en disait long sur l'efficacité de ce champs de protection. Les secousses avaient quand même affecter la salle principale, les réfugiés avaient donc intérêt de bien s'accrocher durant le crash. Cependant le Constellationniste Sifius avait du être pris au dépourvu car il était allongé sur le sol, vivant mais assommé.

A un kilomètre plus loin, gisait une autre belle au bois dormant. Le baiser de l'Aquilon sur le sol l'avait sans doute réveillait. Les petites secousses aussi. Après tout, il ne s'était pas crashé si loin que ça. Heureusement pour elle, les débris l'avait épargnés. La clairière où elle se trouvait étaient envahies d'une nuée de ce que l'on pouvait décrire comme des lucioles noires. Il y en avait de partout au point que l'on pouvait s'imaginer que cette nuée s'étendait jusqu'au lieu du crash. Ces dernières ne semblaient pas avoir réagit à la présence d'Astrid, ou du moins pas encore … Mais la demoiselle n'étais pas seule, un peu plus loin, une présence « familière » se rapprochait d'elle si doucement qu'elle semblait sur le point de mourir. L'ombre pensait elle finir son travail avant de rendre son dernier souffle ?

HRP : Je vous laisse souffler avec les lancés de dés pour ce tour là. J'éditerai aussi le post pour insérer une image, j'ai juste un problème avec toshop qui plante à chaque fois que je l'ouvre. u_u

Des branches, du noir … Tous les sens d'Astrid étaient aux aguets. Elle tentait tant bien que mal de se situer, de reconnaître l'endroit ou elle se trouvait et comment, pourquoi elle était la. LA jeune femme resta bien quelques instants ainsi sans bouger à scruter les alentours. Et puis soudain elle se souvint. L'Aquillon, le dragon … l'ombre. Ses attaques … Tout cela n'avait pas été suffisant. La mage céleste tenta d'abord de vérifier si son corps était encore en état de marche. Après la chute qu'elle venait de faire, elle ne doutait pas que certains de ses os furent cassés et que nombres de ses articulations foulées. Elle commença tout d'abord par ses doigts. L'un après l'autre elle les plia puis dépliya avec un léger soupire de soulagement mélanger à de la douleur. Ils bougeaient. Bon c'était déjà ça. Elle tenta ensuite de répéter le mouvement avec ses bras. Il bougeaient eux aussi, mais chaque mouvement était la cause d'une incroyable douleur. Elle recommença inexpérience avec ses jambes mais dut se résigner sur sa jambe droite. Rien que de penser à la bouger, le douleur était telle qu'elle se retenait de hurler. Cassée. Elle esperait que ce n'était que sa jambe et non pas son genoux, mais dans l'état actuel des choses, elle était incapable de déterminer la blessure. Elle se redressa ensuite. Sa tête tournait, autour d'elle le décors semblait légèrement flouté. Un nouvelles crise la fit gémir. Sa tête, son cou … C'était a priori la que son corps avait le plus prit. Activant sa magie comme elle le pouvait, elle lança un faible Dokuta qui allégea son malaise et ses douleurs. Elle n'était pas sortie d'affaire pour autant. Son malêtre avait été tel quelques instants avant que son sort avait été piètrement lancé. C'était loin de l'effet qu'elle aurait pue espérer dans d'autre circonstances, si elle s'était sentie bien , mais la c'était tout de même mieux que rien.

La jeune femme se releva en boitant, sa jambe n'était plus cassée mais bien tordue. Un mal transformer en un moindre mal. Mais tout de même handicapant dans ce contexte.
La jeune femme entreprit alors de manger l'air l'entourant afin de retrouver quelques forces en plus. Ce spectacle pouvait paraître bien surprenant si on le connaissait pas. Une jeune femme qui dévorait telle une gloutonne le vide. N'importe qui aurait en faite pu se dire que le choc subit à la tête avait été un peu plus mauvais qu'elle ne le croyait.

Soudain elle se stoppa dans son repas.
Un bruit, un râle … Astrid regarda dans la direction du bruit. L'ombre. Elle n'était pas morte … Non bien sur c'est elle qui l'avait mise dans cet état. Mais elle semblait au moins dans le même état qu'elle. Faible, à l'agonie …

Elle fixa son adversaire pleine de pitié. Cette chose … Elle se souvenait l'avoir entendu murmurer le nom de sa mère. Etait-elle en vie ? Avait-elle des souvenirs ? Possédait-elle un coeur ? Des sentiments ? Un peu plus et Astrid se serait laissé allé à ses sentiments. Et se connaissant, elle aurait épargné l'ombre. L'ombre meurtrière qui l'avait attaqué et qui avait tenté de la tuer. L'ombre qui une fois le travail fini ou mourrai ou irai s'en prendre à ses compagnons.

Le vent se mit à souffler doucement autour d'Astrid qui s'apprêtait doucement à lancer un ultime sort.
Une tornade de petite taille se format sous les « pieds » de l'ombres qui se retrouva bloqué dedans, incapable de lancer le moindre sorts, d'esquisser le moindre geste, et subissant petit à petits des dégats moyens mais peut-être suffisant compte tenue de son état. La tornade dura ainsi deux minutes. Deux minutes ou l'ombre fut la proie de dégâts multiples qui n'aurait probablement eut qu'un faible impact au début du combat. Astrid aspira ensuite l'air l'entourant afin de lancer un nouveau souffle en plein sur sa cible.

Elle resta ensuite immobile, prète à subir le retour de l'attaque avec son contre. Son unique technique defensive consistant à renvoyer le sort de l'adversaire contre lui. Seulement, si l'ombre utilisait une tornade, cela ne servirai à rien puisque la tornade naitrai sous ses pie

Le vent sifflait autour d'elle, s'infiltrant dans ses vêtements, faisant voler ses cheveux, lissant ses plumes. Sa chute n'avait pas été inutile, quand bien même l'onde de choc l'avait légèrement perturbée. Son imagination et les supplications de son "corbeau intérieur" lui avait permis d'obtenir une nouvelle forme; celle d'une femmes aux pieds en serres et aux bras d'ailes. Elle était désormais sous une apparence digne des Harpys. Et sa rapidité s'en ressentait.
Même si les courants l'emmenaient vers le large et que sa stabilité, sous le coup de la nouveauté, n'était pas parfaitement assurée, elle se sentait bien. En confiance. Au fond de son âme, le corbeau sautillant croassait de joie, tournoyant d'une façon si joyeuse que, petit à petit, Felys se laissa gagner par son humeur. Un sourire vint étirer ses lèvres tandis qu'elle rabattit ses bras contre le corps, tombant comme une pierre vers la mer. Les yeux fermés, elle appréciait cette sensation totale de liberté. Pas de maître. Pas de frontières. Rien de plus que l'exquise impression de dominer un monde sauvage. Elle était à quelques mètres de l'eau quand elle étendit à nouveau les ailes, stoppant sa descente vertigineuse et effleurant la mer. La chasseuse virevolta entre les vagues, entr'apperçue un navire étrange, loin, très loin, laissant les courants se porter. Les mouettes ne se jouaient plus d'elles! A vrai dire, elles ne se jouaient plus de rien, ayant préféré fuir les vents en colères. Malgré une apparence paisible, Law était en réalité balotée d'un côté et de l'autre sans en avoir cure. La liberté qu'elle en retirait était bien trop exquise pour avoir un quelconque impact sur son moral. Pour un peu même, elle se serait perdue dans les méandres de l'esprit animal. Quoi de mieux pour un oiseau que l'ont dit annonciateur de tempête que de défier l'une d'elle?
Hélas, l'amusement ne pouvait durer longtemps. Il y avait plus urgent, comme Astrid qui devait souffrir, quelque part sur l'île.

L'hybride posa ses yeux devenus noirs sur l'étendue de terre, pensive. Ça n'avait rien de drôle ni même de tentant pour son instinct, mais sa raison, plus sage, lui murmurait les préceptes de la guilde, pour lesquels elle avait sauté de l'engin volant. Papy Soren serait sans aucun doute fâché s'il apprenait qu'elle avait laissé une jeune femme sans défense souffrir dans la jungle. Et l'argument de "Mais, j'étais si bien dans l'ouragan" était sans doute caduque d'avance. Son soupire se perdit dans une brise. Elle pivota sur elle même, cherchant le premier courant ascendant qu'elle pouvait trouver afin de planer jusqu'à la forêt. Au moins restait elle en terrain connu.
Son aventure aérienne était finie et le dragon... Là, elle ne savait pas ce qu'il était devenu. Aucune chance que ses flèches ne l'aient achevés, sans compter qu'elle aurait sentie ses souvenirs et ses capacités venir en elle. Pas le cas. Il faudrait se montrer méfiante. Encore plus que l'immense créature avait toujours moyen de se poser lui aussi dans le coin. Bah, laissons donc le temps au temps.

En parlant de temps, il était l'heure pour notre rôdeuse de voir comment pouvait se porter sa petite protégée. Sa hauteur était assez bonne pour lui permettre de jeter de rapides coups d'yeux en dessous d'elle. Elle finit après plusieurs minutes à repérer, au sein d'une clairière et malgré de grosses nuées presque opaque, la forme indistincte d'une humaine. Normalement. A moins que ça ne soit une feuille... Bah, qui tentera verra.
L'oiselle piqua vers le sol, se transformant à bien cinq mètres en une Miaotaure de chat. La forme lui semblait assez pratique pour se déplacer en milieu forestier. Pour utiliser son arc et porter secours à la mage aussi. Plus qu'un gros chien mouillé et devenant frénétique face à du sang en tous cas. Encore plus pratique que la blessée combattait un adversaire qu'elle croyait vaincu. Des restes d'ombre fort têtue, prisonnière d'une sphère de tempête.

L'aînée trottina jusqu'à l'indépendante, flèche à l'arc et corde bandée. L'enchantement du capitaine était-il en train de disparaître? Notre campagnarde n'en avait foutrement aucune idée. En même temps, c'était bien la première fois qu'elle était confrontée à ce qu'elle aurait pu appeler une diablerie si elle n'en pouvait faire elle même. De diableries, pas d'enchantements. Ça, elle n'en était pas capable. Mais recouvrir plusieurs formes de différentes créatures, oui.
Enfin, elle vint s'arrêter au côté de la jeunette, sa tête arrivant un peu près au niveau de son épaule à elle.

-Besoin d'un coup de patte?

Que l'ombre fasse le moindre geste un temps soit peu suspect et, si l'attaque que l'autre semblait préparer ne marchait pas, elle se recevrait une flèche entre les deux yeux.

Un sentiment de déjà vu. Une chute vers l'océan, quoi que dépourvue de quelques pics rocheux particulièrement désagréables. Foutu dragon, qui ne prenait pas même la peine de venir l'achever en vol, préférant le laisser seul à son malheur, si toutefois le bain à venir s'y apparentait. Tant l'Aquilon que le dragon, à l'instar de tout élément, petit ou grand, avaient vu leur altitude chuter considérablement ces dernières minutes. Le simple bond qui l'avait précipité dans une pareille situation devait plus son échec au bâtiment flottant incapable de suivre une trajectoire correcte qu'au mauvais jugement du jeune mage, ce qui rassurait sa fierté, mais certainement pas son corps, prêt à subir toutes sortes d'impacts, la douleur pour seul futur. Il n'avait pas demandé grand chose, pourtant, au début de ce voyage. Une petite aventure, peut-être rendre un ou deux services, mais certainement pas risquer sa vie en tous temps. Il y a de ces choses que l'on serait prêts à accepter, parcourir ainsi la vallée de la mort péniblement perché sur un fil si mince qu'on ne peut le voir, c'était bien là une situation dépassant les limites acceptables. Si jamais il sortait en un seul morceau de tout ce foutoir, il réclamerait une paye double, si ce n'est triple. Argent Facile, voilà une définition qui se voulait incroyablement éloignée, dans le dictionnaire gouvernemental.

Et … Plouf. Un plongeon plus rapide que prévu, donc légèrement plus supportable. Un corps criant de douleur, trempé jusqu'à l'os, dont la tête n'était pas même sortie de l'eau, voilà une image qu'il aimerait unique sur toute la durée de sa vie. Enfin un petit bol d'air, aspiré par un Leo plus sauvage que jamais, les yeux clos, cheveux tombants sur son visage. A une bonne vingtaine de mètres de l'île, qui lui offrait ce qui ressemblait à une plage, accessible facilement à la nage. Quoi que la nage se verra particulièrement dénuée de grâce, cette fois ci, tant le bras gauche du mage se voulait tout bonnement inutilisable. Ses vêtements en pièces, la peau marquée, brûlée, déchirée par endroits, les muscles et os jouant la même mélodie. Un bras réduit en charpie, tout bonnement, après avoir servi de bouclier face à l'océan. Si on lui avait dit un jour qu'il subirait plus de dégâts face à quelques vagues que durant le combat contre un dragon …

Péniblement mais sûrement, il pu se hisser jusqu'à ladite plage, à grands renforts du fourreau de son arme, faisant office de canne pour cette fois. Si son bras gauche avait su garder pour lui la majorité des dégâts, son corps ne demandait pas plus qu'un coup de vent pour tomber à la renverse, tant le froid et les divers impacts avaient su fragiliser sa constitution. Au moins n'était-il pas tout à fait mort, même si réduit à l'état de vieillard arthritique. Restait à poursuivre son chemin, et espérer qu'une nouvelle bête ne fasse pas des siennes le laissant pour seule proie. Dans son état, il ne pourrait certainement pas tenir plus de quelques secondes sans le moindre renfort. Rejetant au loin toute idée malchanceuse, Leo ne se contenta que d'avancer, encore, toujours, se frayant un chemin discret, sans réel but. Il avait finalement pu poser le pied sur l'île, que devait-il faire maintenant ? On ne lui avait pas expliqué grand chose, et son imagination n'avait su dépasser le pourtour de l'île en question. Mit à part les ténèbres environnantes, il n'y avait rien. Vraiment rien ? Un, deux, puis trois mètres, et enfin le bout d'une tête se dessinait. Largement changée, certes, mais les traits du visage de Felys se dessinaient de la même façon, sous cette forme de félin hybride. A ses côtés, une naine déjà croisée sur le pont de feu-l'Aquilon. Devant elles une ombre, elle aussi vaguement aperçue sur le même pont.

Enfin, il pouvait cesser sa marche incessante. Son le but final restait caché derrière les ténèbres même de l'île, au moins ne serait-il plus seul pour l'affronter. A ceci près que les deux donzelles soient d'une quelconque utilité, l'ombre piégée dans ce cercle de vent n'avait rien d'une créature réduite au néant. Ça devait changer. Il fit un nouveau pas, puis un autre, ne se dirigeant non pas vers le binôme de visages connus mais vers l'ombre, toujours piégée. De son bras droit pointait toujours la poignée de son arme, d'où une fraîche lame d'ombre pointait le bout de son nez. Ni une, ni deux, la lame perça le crâne de l'ombre, du front jusqu'à l'arrière du crâne. Il recula son arme, avant de l'abattre à nouveau, sans l'ombre d'un sentiment, sur le bras de la créature, avant de plonger à nouveau sa lame d'ombre dans le corps ennemi, d'un simple mouvement d'épaule. Il se baissa finalement, attrapant le bras de la créature projeté hors de la tornade. Il le porta à sa bouche, avant de l'aspirer comme un jus de fruit. Pulsion de cannibalisme bien étrange, mais sa faim semblait se dissiper, au même titre que la douleur, quoi que de façon trop légère. Il jeta un coup d'oeil aux deux anciennes passagères de l'Aquilon, avant de s'effondrer sur le sol dans un mot, les yeux clos, ne laissant plus qu'une flaque de son propre sang pour seule animation.

Spoiler:

[Remplacement temporaire de Phaedra]

Avec ce déluge d'attaques, l'Ombre ne peut que rendre son dernier souffle, non sans un murmure... :

« M-merci... »

Avant de s'évaporer, l'Ombre esquissa une sorte de sourire plutôt malsain, brillant et laiteux comme ses yeux. Alors qu'elle disparaissait, quelques larmes dorées vinrent suinter de ses yeux... puis plus rien, comme si l'Ombre n'avait jamais existé. Vous voici bien avancé, sans ennemi, l'Aquilon à terre, et la santé au plus bas...

Au loin se dessine une forêt, vous avez le choix d'aller la visiter, ou alors vous pouvez également attendre ici que le temps passe. Cependant, quelque chose vous attire vers la forêt. Une sensation de douche chaleur qui s'intensifie au fur et à mesure que vous vous approchez du centre de l'île.

Astrid, tu ressens une profonde mélancolie vis-à-vis de l'Ombre qui vient de "mourir"... tu ne sais pas pour quelle raison mais tu te sens soudainement proche d'elle, comme si une partie de toi venait de disparaître avec elle... cependant, la douce chaleur ressentie à l'approche de la forêt semble te réconforter un peu. Comme la douce main tiède d'une ami se tenant sur ton épaule.

Felys, ton instinct de chasseresse se met en branle : quelqu'un vous observe... mais qui ? Ami ou ennemi, tu ne sais pas encore, mais tu sais que cette "entité" dont tu ressens la présence se tient de l'autre côté de l'épais voile végétal qui vous fait face.

Leo, avoir mangé de l'Ombre est une bonne idée, étant un God Slayer des Ténèbres. Cependant, les Ombres ne sont pas réellement des ténèbres, elles en ont sans en être, c'est une matière qui te brûle l'estomac, mais qui te redonne un maximum de force dans le même temps. Alors que ton corps se repaît de de la part de ténèbres présente dans la "matière d'Ombre", ton esprit est assailli par d'étranges images d'une jeune fille brune avec des couettes. Tu la vois sur un eplage, en bikini, riant aux éclats auprès de personnes que tu ne connais pas et qui semblent la chérir. Puis, tu la vois se battre contre des ennemis inconnus de ta mémoire, usant d'une magie de vent comme celle que vous avez affronté... pour enfin la voir mourir d'un pieu dans le torse, son corps se convulsant de douleur, ses yeux exorbités par la souffrance muette qu'une gorge emplie de sang ne peut hurler. Ces flash te mettent mal à l'aise, mais tu réussis à passer outre. C'est comme si tu avais absorbé une partie de l'Ombre, en définitive... et tu devines aisément que celle-ci avait été autrefois une personne. Tu ne fais pas attention à grand-chose d'autre, à part à tes coéquipiers qui semblent préoccupés par la forêt vous faisant face...

Alors que vous vous enfoncez dans la densité végétale, vous finissez par déboucher sur une minuscule clairière d'à peine cinquante mètre de diamètre, avec un grand arbre trônant au milieu. Devant celui-ci se tient... une Ombre !

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Que faites-vous ? L'Ombre ne bouge pas d'un pouce, elle flotte légèrement au-dessus du sol comme un spectre, et vous fixe de ses yeux d'un blanc lumineux, le regard neutre...

Finalement l'ombre s'évapora. Merci. Ce fut son dernier mot … L'estomac d'Astrid se noua. Elle se sentait … Comment dire … Triste. Comme si elle venait d'éliminer une personne qui lui était chère. Une personne oui. Elle ne ressentait pas la joie ni le soulagement qu'elle aurait dut suite à la suppression d'un dangereux ennemis. Etrange … Mais elle préféra reporter ce sentiment sur son propre caractère. Elle était loin d'être violente et sadique. Elle, elle préférait sauver les gens. Les soigner c'était son truc … Pas de tuer. Et la … Elle venait, même si son exécution n'en avait pas eu l'air comme ça, elle avait tout de même éliminer un être. Un être vivant, qui parlait, utilisait la même magie qu'elle … Il y avait quelque chose de tragique dans cette situation.

Elle sourit à la femme oiseau qui était désormais un chat garous et qui vint la rejoindre suivit de peu par le god slayer.
Elle sourit faussement. L'air de dire : c'est bon ! J'ai même réussit à la vaincre toute seule ! Mais le coeur n'y était pas et c'est un sourire triste qu'elle lui offrit.
La jeune femme s'adossa à un arbre histoire de reposer sa jambe abimée et entreprit d'avaler l'air qui l'entourait par petite dose, histoire de ne pas asphyxier ses deux alliés.
Dès qu'elle eut récupérer un peu de force, elle lança son sort de soin sur le jeune homme. Mais a la vue de son état, elle n'était absolument pas certaine qu'elle puisse le sauvée. Et cette perspective lui nouait la gorge. Mais la fatigue et la dangerosité de la situation dans laquelle ils se trouvaient ne lui permettait de pleurer. Elle verserai ses larmes plus tard …

Elle rejoignit ensuite Felys en marchant, grimaçant à chaque fois qu'elle s'appuyait sur son pied. Aie. Pas évident d'avoir sa première entorse dans un tel endroit …

Et le dragon ?

Bah oui … Astrid n'avait aucune idée de ce qu'il était advenu. Elle avait plongée à la poursuite de l'ombre alors que ses compagnons se battaient encore. Elle avait ensuite été assommée et réveillé par le vaisseau qui s'écrasait, mais ça, c'était un détail qu'elle ignorait.

Avançant doucement en boitillant dans l'épaisse forêt, elle s'arrêta soudainement et grimaça à Felys :

Euh … Excuse moi … Mais .. je dois économiser ma magie et … enfin …

La jeune femme vira soudain au rouge et hésita à finir sa demande. Puis prenant une grande inspiration elle s'agenouilla en baissant la tête :

Tu as l'air plutôt forte sous cette forme et euh … JE me demandais si tu accepterais de me porter …

Voilà c'était fait. La trouille au ventre elle se releva toujours rouge. Quand soudain son visage sa figea. La bas derrière elles. Derrière le fin mur d'arbres qu'il restait dans la petite clairière qu'offrait l'absence de végétaux … Non elle ne rêvait pas … Une nouvelle ombre. Instinctivement elle lança un sort. Un sort non offensif mais qui directement augmenta la rapidité et l'agilité de la jeune femme rousse. On n'est jamais trop prudent.

La scène était étrange pour notre mage, confrontée de surcroit pour la première fois à un monstre. Celui-ci avait trépassé sous la pluie de coup d'Astrid et ses faibles forces s'étaient envolées en même temps que son "corps". Son sort avait-il été si terrible et la douleur trop intense pour qu'il remercie la femme de l'avoir tué? C'était beaucoup de question pour bien peu de réponse. Les larmes qui avaient coulées de ses yeux pour tomber sur le sol poussiéreux ne donnaient qu'un maigre indice et l'idée restait de l'ordre de l'hypothèse.

Soucieuse, Felys rangea son arc et la flèche inutilement sortie du carquois. Depuis quelque temps, ses nouvelles expériences lui faisaient voir le monde sous un autre oeil. Elle sentait ses réflexes presque exacerbés face au flot d'adrénaline et au léger stress permanent qui accompagnait chacun de ses pas. D'autant plus que ses yeux de chats transmettaient un flot d'image grisées à son cerveau et que les odeurs avaient des couleurs et des formes, alors que les sons devenaient autant de flash de lumières. Mais même harassée par l'inhabituel, elle ne se laissait pas perdre. Déjà parce que, dans les ombres de cette île inconnue, quelqu'un s'y tenait. Elle ne pouvait pas vraiment savoir qui, mais c'était là. Un filet de parfum bleu se faufilait devant ses pupilles au travers des arbres couleur souris et vert pâle pour atteindre une zone trop large pour en deviner la place exacte.
Un léger grondement sortit de sa gorge alors qu'elle avançait patte par patte, poil par poil par poil, centimètre par centimètre vers l'inconnu. son cerveau n'arrivait pas à traduire ce que ses sens lui transmettait et, pour un peu, elle en aurait oublié ses compagnons. Mais la brave Astrid lui posa la main sur l'épaule et, mazette, son petit sourire aurait eu de quoi faire fondre un dragon. Bestiole dont la jeune femme s'enquit d'ailleurs du devenir.
Law lui répondit par un haussement d'épaule.

-Pas mort je crois. J'ai sauté de l'Aquilon en tirant avant de filer voir comment tu allais, mais je n'ai pas vu s'il est tombé ou non. Dans tous les cas, il nous fout la paix, alors ça suffit.

Son interlocutrice avança, sautillant comme un oiseau à l'aile brisée. Avant qu'elle n'ouvre la bouche, ce fut la dragonne d'air qui parla, demandant confusément et timidement un peu d'aide. La question eut pour effet de faire presque rire notre maîtresse des créatures. Parce qu'elle avait prise cette forme un peu dans cet optique et que, bien qu'on vienne de lui affirmer l'inverse, sa forme n'était pas la plus forte, au contraire. Mais sans doute assez pour porter une ou deux personnes. En croisant les papattes pour qu'ils ne soient pas trop lourds.
Laissant un moment notre bellâtre seule, elle trottina rapidement jusqu'au mage étrange qui avait chut et sombré dans l'inconscience. Du bout de la patte, elle lui tapota le torse, cherchant à guetter une réaction. Mise à part une respiration faible mais à peu près constante, elle n'eut pas grand chose. Doucement, du moins autant que possible, la miaoutaure le hissa sur son dos, non sans lui avoir lâché quelques mots.

-Me fait pas le coup de crever toi. Bats toi...

Bon, sa petite taille faisait que l'homme pendait un peu et touchait le sol, mais au pire ce qu'il aurait ne seraient que des contusions. De toute façon, si elle le laissait au milieu de la forêt, c'était un coup pour lui à se faire bouffer par le premier prédateur ou charognard un temps soit peu affamé attiré par son odeur.
Elle trottina jusqu'à sa protégée. Se contorsionnant légèrement, la rouquine lui fit signe de prendre place sur sa croupe.

-Je n'ai pas la force d'un cheval ou d'un tigre, mais y a moyen de se débrouiller avec ça.

Tiens, la petite s'était figée. Tiens, ce qu'elle avait sentie fugacement un peu avant était maintenant bien plus fort. Et tiens, pour finir, dans cette clairière qu'elle venait de rejoindre, une ombre se tenait. Fuck. Le nouveau venu semblait presque adossé à l'arbre près duquel il se tenait, mais était-ce réellement possible? A bien y réfléchir, le combat contre les ombres ayant eu lieu précédemment laissait supposer qu'elles puissent être tangible.
Astrid se montra réactive et lâcha un sort alors que sa "bête de somme" redeposa Léo sur le sol. Elle se sentait plus légère, et les muscles de ses pattes tremblaient sous l'excitation qu'elles ressentaient désormais. Après un coup de tête qui valait des remerciements, elle fit signe à la jeune femme de descendre, puis reprit forme humaine, marchant vers l'inconnu. Elle s'arrêta à quelques pas de lui. Si guerre il devait y avoir, elle était assez éloignée de ses compagnons pour ne pas leur faire de mal.

Croisant les bras, l'air fière et le coeur battant, la mage toisa la chose. Elle était la seule à peu près valide du trio; à elle de les protéger. Avouons le, le rôle ne lui déplaisait pas trop. Et il restait fidèle au credo des Deus Arcana et de Papy.

-Que veux-tu?

Pourparlers avant d'attaquer.

Alors que Felys et Wendy étaient désormais les interlocuteurs involontaires de l'Ombre qui leur faisait face, Leo fut prit d'un malaise causé par l'absorption de ce trop-plein de souvenirs provenus d'une autre époque... En silence, Leo s'affaisse sur le sol, dans l'indifférence générale, tout effet de surprise étant accaparé par la mystérieuse forme masculine. Quant à Sifius, personne ne savait où il avait pu atterrir...

Felys, tu est donc le premier contact avec l'Ombre qui vous toise. Flottant à quelques millimètres du sol, celle-ci ne bronche pas d'un poil, et ne semble aucunement impressionnée par ton changement de forme. Ton « Que veux-tu ? », cependant, a pour effet d'ouvrir le dialogue - chose extrêmement imprévue. Alors que la bouche de l'Ombre s'esquisse sur son visage noir, ses paroles semblèrent résonner comme le grondement sourd du tonnerre. Les mots prononcés firent trembler l'air ambiant, au point de bousculer les deux jeunes filles :

« Qui foule les terres de notre Guilde ? »

La voix, gutturale, aurait pu être l'apanage d'une créature dantesque... la voix d'un Dragon, sans nul doute, même ni dans votre vie vous n'en avez jamais été témoins. Il y a de ces sons qui vous inspirent une image, remplaçant les lacunes de l'expérience, vous impressionnant dès leur manifestation... cette voix en faisait partie. Cependant, elle n'était pas agressive, mais pas amicale non plus. Elle était formidablement neutre, d'une puissance juste, et d'une volonté territoriale.

L'Ombre émet une aura de charisme incroyable. Mais dans le même temps, elle vous paraît proche de vous... D'ailleurs, alors que vous vous apprêtez à répondre, l'Ombre marmonne quelque chose dans sa barbe, son regard luminescent se posant sur Wendy :

« Wendy...? Non, ça doit être une erreur, l'odeur est semblable, mais trompeuse. C'est impossible. Qui diable êtes-vous donc, toutes les deux ? »

Astrid restait figé devant l'ombre n'osant articuler un mot. Sa compagne, Felys, avait été plus courageuse et avait entamé le dialogue. Chose que Astrid salua du regard. De toute façon si l'ombre réagissait Felys pourrait la gérer … Elle était plus costaud qu'elle et puis, la jeune mage pouvait encore la booster de façon considérable ….
Puis l'ombre réagit. Pas de façon offensive non, elle répondit. Bon, ce n'était pas vraiment une réponse, plutôt une nouvelle question …
Un frisson parcouru le corps d'Astrid. La voix ne correspondait tellement pas à l'ombre … L'ombre paressait plus chétive … Pas autant que la précédente certes, mais tout de même … La voix paressait tellement gargantuesque à coté …
Astrid s'apprêtait à répondre quand soudain l'ombre parla. La mage célèste tendit l'oreille mais ne perçue pas grand chose. Sinon …

Wendy ?

Astrid jeta un regard affolé a Felys. Elle n'en été pas totalement certaine mais elle avait entendu son nom. Pas son prénom mais son nom … Et cette question … L'imagination de la jeune femme se mit à tourner a mille à l'heure.
Une guilde, des ombres, son nom … Jusque là, elle n'avait fréquenté qu'une seule et unique guilde. Une guilde noire aux ambitions à priori bien trop grande pour elle. Mais si finalement … Et si finalement elle avait réussit ? Et si c'était cette même guilde qui se cachait derrière tout ça ?
La jeune femme se rapprocha instinctivement de l'arbre le plus proche, se cachant presque derrière lui. Elle tremblait. L'idée de revoir ces personnes qui l'avait trompé la terrifiait.

Elle osa cependant prendre la parole, sa voix tremblante malgrè l'assurance qu'elle voulait lui donner ne trompait personne, mais rien que le fait qu'elle ose parler était déjà incroyable.

De qu... Quelle guilde parles tu ? Qui es tu ? Et est-ce que c'est de Astrid Wendy do … Dont … Dont tu parles ?

Après ça, elle disparue presque entièrement derrière le tronc du gros feuillue. Retenant sa respiration en attendant la réponse de l'ombre ….

Felys faisait bien moins la fière qu'il n'y paraissait. Elle n'était pas une grande combattante, ni une grande mage, et les ombres s'étaient montrés être de formidables adversaires. Et celle-ci bougea. Ou du moins parla. Enfin, rugit serait le terme le plus approprié à vrai dire. Car les quelques mots qu'il avait prononcé était bien plus que ça, tant la force de chaque souffle fut assez puissant pour envoyer voler les deux femmes valides. L'archère tomba en arrière, couvrant son visage pour que l'air ne lui arrache pas la figure. C'était puissant, tout comme celui qui avait parlé. L'évidence s'imposa à elle; elle ne voulait pas se battre. Pas contre ça, pas maintenant. Il faudrait qu'elle essaye de négocier un départ dans le calme à la condition que l'ennemi ne veuille pas combattre.

-Qui foule les terres de notre Guilde ?

Foutue créature démoniaque! C'était elle qui parlait d'elles comme des envahisseurs alors que c'était eux qui débarquaient à bord de leur... leur... espèce d'île magique qui se déplace! Mais, pourquoi parlait-il d'une guilde? Elle n'en connaissait pas réellement d'autres, mais est-ce que les ombres pouvaient en faire une? Ils avaient un syndicat aussi? Du coup, celle qu'Astrid avait explosé n'allait pas avoir de la famille ou des proches qui viendraient se plaindre? Trop de question.
L'inconnu marmonna une sombre histoire à propos d'une Wendy qui n'en était pas une. La collège de la mage bestiale réagit d'ailleurs assez mal à ce discours. La pauvre petite se cacha derrière un grand arbre, tremblante de peur. Law se retourna en se mordant la lèvre. Plus le temps passait, plus elle avait l'impression que le dénouement de tout ceci serait un combat. Elle croisait les doigts pour se tromper.

Ne lâchant pas sa proie des yeux, la chasseuse se glissa de façon à se trouver entre le souvenir d'un étrange passé et l'indépendante planquée. Comme ça la mage du vent pourrait fuir, histoire qu'au moins un reste vivant dans toute cette folle histoire.

-Je m'appelle Felys Law, mage de la guilde des Deus Arcana. De quelle guilde êtes-vous ici? Et pourquoi venez vous envahir Fiore avec vos armées d'ombre? Vous parlez de nous comme des intrus alors que vous êtes ceux qui débarqués de... de... d'on ne sait-où! Et puis c'est quoi cette île qui se déplace là?
Vous ne vous baladez tout de même pas sur quatre éléphants perchés sur le dos d'une tortue?

Elle commençait à cafouiller, mais tout ceci commençait à grandement la perturber.

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« Cette île ne vient pas de notre monde, Mademoiselle Law. Elle est sous l'emprise d'une force dont je ne connaît l'existence. »

Sortie de nulle part, la voix du Major Baltar se fit entendre aux alentours. La silhouette de l'homme finit enfin par se dévoiler lorsqu'il quitta un bosquet. Son corps était parsemé de blessure, qu'il puisse encore se tenir debout relevé du miracle. L'Ombre semblait toujours toiser Astrid de toute évidence déconcertée.

« Wendy … mon amie … dragon …. comme moi … »

« Je crois qu'il parle de l'ombre avec laquelle vous vous êtes battues sur l'Aquillon … » ajouta Jonas d'un air songeur.

L'instant d'après, l'Ombre se rapprocha de Felys, qui lui avait posé une multitude de question. Elle semblait de plus en plus affaiblie, comme si sa fin était proche. Mais elle était dotée d'une détermination et surtout d'une volonté. Contrairement aux autres ombres, elle semblait pacifique et plus « éveillée » aussi. Les réponses qu'elle allait donner n'allait peut-être pas sustenter la curiosité de l'archère, mais elles semblaient suffisamment importantes pour qu'elle lutte de la sorte contre la force qui s'exerce sur elle.

« Notre Univers … Détruit … Nous errons … Encore … Cette force … L'Antienne … Ce n'est … Début … Trouver … L'Egide … Pas le Détruire … ou ce sera la fin … Ne détruisez pas l'Egide !!! »

L'Ombre s'effondra sur le sol avant de disparaître peu à peu. Laissant une ambiance perplexe et lourde. Jonas Baltar avait l'air grave, guettant le ciel.

« L'histoire se répète … Fuyez … »

« L'ombre a raison,quelque chose d'autre va arriver. Soyez prudentes jeunes filles … »

Il ne fallut guère plus de temps pour que cette masse gigantesque et sombre ne surgissent au dessus de l'île. L'atmosphère était lourde et emprunte d'une angoisse qui n'allait bientôt plus tarder à enivrer le corps des nos mages ici présent. Une mauvaise augure. L'histoire de Fairy Tail allait encore se répéter dans cette univers.

[ Fin des évènements. Vous pouvez poster à la suite pour réagir ou discuter entre vous en restant dans ces lieux. Vous serez bientôt informés de la suite des évènements. Je tiens particulièrement à présenter mes excuses pour avoir fait trainé cet event ... En espérant tout de même que vous vous soyez au moins amusé au début. ^^ ]

Les choses n'étaient pas assez compliquées, il fallut que ce soit augmentée par la soudaine apparition de Sir Jonas. Qui, après avoir lâché une phrase de nul part et surtout très "mystico-mais qu'est-ce qu'il raconte?", décida de quitter l'endroit où il était. A savoir un bosquet. Et pas dans un bon état, d'après ce qu'on pouvait en voir, puisqu'il était blessé et sévèrement! Astrid était l'interlocutrice de l'ombre, pas assez proche d'elle pour qu'elle l'attaque sans que la chasseresse ne puisse réagir; Sir Baltar assez prêt pour que notre rouquine puisse tenter d'examiner et soigner confusément ses blessures sans laisser la mage seule et passablement en danger.
Enfin, on ne put pas réellement dire qu'elle fut d'un grand secours, néanmoins elle respectait encore une fois le credo de Papy. Ce qui était déjà pas mal, il fallait dire. Autant plus alors qu'elle n'avait pas de véritables connaissances en soins et rien pour l'aider. Et ça ne s'améliora pas quand la créature multi-dimensionnel décida de s'adresser à la change-forme.
Si au premier abord elle sursauta, prête à se transformer, l'état de l'ennemi n'était en réalité absolument pas inquiétant. Ou alors, s'il arrivait à la défaire alors qu'il était plus proche de la loque que du fier combattant, c'était qu'il y avait quelques soucis. Quoiqu'il en fut, il s'effondra presque à ses pieds, murmurant des paroles qui montaient crescendo au fur et à mesure que l'angoisse semblait s'emparer de lui.

-Notre Univers … Détruit … Nous errons … Encore … Cette force … L'Antienne … Ce n'est … Début … Trouver … L'Egide … Pas le Détruire … ou ce sera la fin … Ne détruisez pas l'Egide !!!

La peur vint saisir son coeur, bien qu'elle ne comprenne pas le sens de ses mots. Qu'est-ce que ça voulait dire? Quel était exactement cette Antienne dont on parlait? Et l'Egide... Mais quoi donc? Pourtant, ça semblait si important. Alors que l'inconnu commençait à se disloquer, les lèvres de la femme remuaient frénétiquement pendant que, les yeux fermés, elle répétait en boucle la litanie.

-L'Antienne est le début, il a détruit un univers... Les âmes sont devenues damnées... L'Antienne est le début, il a détruit un univers... Les âmes sont devenues damnées...
Trouver l'Egide, ne pas la détruire. Trouver l'Egide, ne pas la détruire. Trouver l'Egide, ne pas la détruire...

Elle continuait ainsi, pour ne jamais oublier. Car elle avait l'impression que cette relique du passé lui avait légué une mission importante, quelque chose qui pourrait être déterminant dans l'avenir...

[Merci pour l'event! J'attend avec hâte de voir la suite ^^]

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