Petit battement d'ailes

Un poulet. Une blague ? Non. Un poulet, véritable poulet, qui regardait Leo de haut. De trop haut. Bon dieu, comment la taille d'un poulet peut-elle bien atteindre deux mètres ? D'autant que sa cervelle ne devait pas avoir été d'autant augmentée, à en juger par les regards curieux qu'il lançait chaque fois que le jeune mage l'esquivait. Ce ne serait pas la première fois qu'un animal quelconque le prenne pour de la nourriture, mais de là à servir de casse croûte à un vulgaire poulet ? D'autant que celui ci ne gardait qu'une unique plume en croupe, ce qui n'était pas pour le mettre en valeur. Et c'était là une chose tout à fait normale pour les visiteurs du coin, qui ne poussaient que davantage le mage à venir « jouer » avec ce poulet de malheur. Mais qu'ils y aillent, eux, se faire bouffer la tête ! Et c'est bien cet état d'esprit qui fut adopté, lorsque, d'un revers, le jeune homme attrapa la main qu'on lui tendait, l'accrocha fermement et l’emmena finalement au devant du danger, sous les rires et applaudissements de la petite foule ainsi rassemblée. Il n’eut d'ailleurs guère à attendre pour qu'elle soit prit de panique, lorsque la moitié du corps du nouveau casse croûte ne danse la gigue dans les airs, une paire de jambes se balançant dans un rythme effrénée, tentant de surfer à même le vent. Les braves gens ne pouvaient décidément rien faire par eux même, et, une fois n'est pas coutume, le sauveur ne pouvait plus qu'entrer en action. Après un soupir lourd de sens, le voilà s’élançant à la charge, sabre au poing. Un, deux, et de multiples coupes plus tard, voici un touriste sans pantalon, et un poulet géant sans plumage. Et si becter la populace au beau milieu d'une rue n'a rien de passablement dérangeant, la perte de son plumage ne peut plus que rendre un poulet, fut-il géant, plus pudique que jamais, recrachant sa bectance pour mieux s'enfuir.

Quel règlement passablement dérangé, que de ne pouvoir maltraiter les animaux en public. Notamment lorsque l'animal en question donne son nom à un festival. Et oui, le Festival du Poulet, tenant place quelques lieues au Sud de la capitale, Crocus. Et si ledit festival ne se voit en aucune façon pourvu d'une force de sécurité quelconque, autant éviter pour autant la foudre des bobonnes en colère, elles qui, plus que leur mari, présentent au monde leur plus belle collection de volaille. Théâtre, cuisine, course, combats … Des poulets et encore des poulets, partout ! Et s'ils sont le bienvenue dans l'assiette, la concurrence de mages amateurs de gigantisme n'en seraient pas de trop pour accompagnement, tant leurs sortilèges, même si efficaces, gardent l'infinitésimale chance de tout faire dégénérer. Et le mage de l'ombre, Leo, a toutes les chances du monde de tomber sur les événements les plus rares. Putain de Karma. Mais qui peut encore expliquer les diverses joyeusetés de la matinée. Après le mangeur d'homme de l'entrée, il y aura eu le Don Juan, le schizophrène, le un peu plus limité que les autres, le coureur, le voyageur, le musicien, le cuisinier, avec pour apothéose le non moins intéressant poulet qui parle. Sous le coup d'une humeur massacrante, ce dernier aura d'ailleurs fini à la marmite, avant d'en être sorti avec révélation de sa véritable identité. Jacky Joe, mage ridicule dont le seul pouvoir était de se transformer en poulet. Si la cuisine n'était plus une option pour un être humain, le tabassage en règle ne pouvait en revanche pas être évité. Si un jour le Jacky tente de se transformer à nouveau, sans doute ressemblera-t-il davantage à un canard boiteux.

Sa rage enfin calmée, ne restait qu'à trouver remède à la faim et à la soif. Quoi de mieux alors qu'une Taverne, le « Poulet D'Or », qui aura sans doute fait plus de recettes en cette seule matinée que durant l'ensemble du reste de la saison. Et vu le menu pour le moins restreint, peut-être serait-elle rasée d'ici la prochaine lune. Des œufs, encore, toujours, déclinés via recettes toutes plus différentes les unes que les autres. Mais parmi tous ces plats se trouvait le Saint Graal, la salade d’œuf et maïs. Si toute cette connerie d’œuf n'avait rien pour plaire, trouver ce met divin qu'est le maïs dans un trou à rat pareil relevait de son seul et unique foutu Karma. « Un prêté pour un rendu » dit le vieil adage, mais en son cas, il en prêtera dix, pour ne retrouver qu'un vrai bonheur à la clef. Seule ombre au tableau, un putain de canard. Pas un poulet, non, non, un vilain petit canard, posé là, sur la table, l'épi de maïs de Leo coincé dans son bec. Un bruit métallique se pose sur l’atmosphère, et la lame ténébreuse sort une nouvelle fois de son fourreau, avant de se loger au beau milieu de la table, à quelques millimètres du canard, suant à grosse gouttes, apeuré. Une seconde plus tard, le bruit d'une vitre brisée, avec le canard volant, qui n'entendait plus qu'une voix au loin.

- Putaaaaain de Piaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaafs!

Sud-Ouest de Crocus.


Au sein d’une forêt au pied des montagnes se trouvait un petit village délaissé par le conseil de la magie. Cela faisait déjà quelques années qu’une bonne partie de la population avait migré vers la capitale de Fiore qui ne se trouvait à quelques lieux d'ici. Toutefois, le lieu n’était pas abandonné comme on pouvait l’imaginer, loin de là. La magnificence du lieu était telle que personne n’aurait pu deviner qu’une guilde noire se trouvait ici. C’était un peu le but, mais il fallait surtout remercier l’artisan qui n’aimait pas laisser un travail fini. Ce dernier, Aidel Lovecraft possédait des pouvoirs de menuiseries, lui permettant de faire des constructions. Il n’avait jamais vraiment cherché à utiliser ses pouvoirs plus en profondeur, mais peut être qu’un jour… Pour l’instant, son maître ne lui avait pas demandé plus.

Ce petit village, nommé Kalmos avait une seconde vie depuis l'arrivée du Maître de Chaos Walkers. Arrivé accompagné d'un homme grand au teint sinistre sous sa capuche, ils avaient montrés leur volonté de créer une guilde. Celle-ci avait donc ouverte quelques jours plus tard alors qu'elle n'avait rien d'officiel, surtout que l'objectif était de tenter de renverser le conseil des mages... Cela avait plut au menuisier qui détestait le conseil suite à un tragique accident. Une autre fille du village les avait rejoint. Ils étaient seulement quatre, mais ils voulaient tous avoir une plus grande envergure, c'est ainsi que l'homme aux yeux rouges alla voir Darian Hurricane, en tant que conseiller pour lui dire les mots suivants :

« Maître. Nous devrions aller dans les villages et villes environnantes afin de débusquer des éléments intéressants tant que nous ne sommes pas trop connu par nos ennemis. »

« Tes paroles sont sages ! Aller, on fait comme ça ! Aidel, Golrin, vous v'nez avec moi ! »

C'est l'air enjoué que Darian prépara ses affaires afin de se rendre ailleurs qu'ici. Il ne savait pas vraiment où ses compagnons et lui allaient partir, mais c'est accompagné de ces deux olibrius un peu dérangés qu'ils sortirent du village et de la forêt. Le temps n'était pas mauvais, ce qui promettait d'avoir un voyage agréable. Mais c'était sans compter sur le fait que le borgne allait passer son temps à râler durant leur marche... A vrai dire, même s'il semblait enjoué, il détestait marcher, et le pire là dedans, c'est qu'il marchait car Golrin et lui avaient refusés de prendre un moyen de locomotion plus rapide dans la mesure où il fallait payer. Les deux hommes, têtus, avait dit à leur troisième comparse :

« Mais non ! On a des jambes, c'est fait pour marcher. »

Aidel avait une belle envie de rire actuellement, même si cela le fatiguait aussi... La mine renfrognée de ses camarades ne disant rien l'égayait un peu, mais pas en apparence. Cela faisait déjà plusieurs années qu'il n'avait pas cœur à rire. Néanmoins, le trio fut heureux d'apercevoir leur destination à l'horizon ! Ca faisait plaisir de voir un bout à ce chemin. Bon, ce n'était pas la ville de Crocus, mais en tout cas, ça n'était pas loin. Nous étions au sud de cette somptueuse cité, capitale de Fiore, et la milice serait donc très présente étant donné la proximité des lieux. Darian, qui se plaignait depuis plusieurs heures de ne plus avoir d'énergie, qu'il ne pouvait plus marcher, parti en courant pour voir d'où provenait l'agitation de cette bourgade... Le voleur de la bande le rattrapa assez facilement, rejoint par Aidel, et dit à son Maître :

« Maître Darian... Laissez-moi d'abord aller là bas, on dirait qu'il y a une fête. Et je pense qu'il y a pas mal de garde, donc on va faire attention, pas trop faire d'agitation, on va être discret. »

« Oui, tu as raison. Nous attendons ton rapport. »

L'homme en costume avait été arrêté par ses compagnons pour une très bonne raison, dans une foule, il s'énervait rapidement, et le voir utiliser ses pouvoirs à cet endroit sous prétexte qu'il était contrarié n'était raisonnable. Ce n'est pas qu'ils n'avaient pas confiance, mais malgré l'intelligence de leur chef, ils savaient qu'il pouvait faire passer sa colère en première intention. Golrin revint rapidement pour signaler que c'était la fête du poulet. L'homme Vibreur déclara :

« Du moment que c'est pas des canards. »

Ils continuèrent ainsi leur marche et l'homme à la tête du groupe demanda à ses deux comparses d'aller glaner des informations là où il y en avait. Pendant ce temps... Le chef il allait faire le chef ! Il allait manger, boire un coup, voir ce qu'il se passait, au cas où quelque chose d'intéressant se déclarait. Du moins voir si gens étaient susceptibles de devenir des membres de son organisme. Mais il doutait que des séparatistes ou encore des gens détestant le conseil de la magie se trouverait ici. C'est pour cela qu'il se dirigeait vers un lieu où il pourrait s'abreuver pour combler la soif occasionné par cette longue marche. Engagé dans la foule, il demanda son chemin à une personne semblant un peu bavarde.

« Ah.. Vous trouverez pas mieux qu'le « Poulet d'Or ! » ma fille elle y travaille vous savez... »

« Non non, je le sais pas, j'm'en balance même. »

« J'vous conseille leurs diabolos, ils sont parfaits ! Ils font aussi un dessert au chocolat magnifiquement bon. Ah mais ! Vous êtes pas du coin vous ! Vous avez pas un chapeau du Festival du Poulet ! »

« Non mais.. »

« Hey les gars, mettez un chapeau sur le crâne de ce zozio là ! »

Un deuxième homme arriva et planta un chapeau sur la tête de notre personnage qui fulminait. Il se calma, enleva le couvre-chef et le regarda. Il était immonde. Il le balança alors au visage de l'inconnu parleur et mit un coup de poing au visage de celui qui l'avait habillé de ce ridicule costume tout en hurlant :

« Et puis toi ta gueule tu m'as même pas laissé placé un mot enfoiré ! J'demandais un endroit pour boire, pas ta vie connard ! En plus t'm'as même pas dit c'est où ! Rah bordel, j'en ai marre, j'me casse. »

Marchant sans vraiment savoir où il allait, l'énergumène était déterminé à... Il savait pas en fait. Il n'avait pas envie de casser quoi que ce soit, de toute manière, c'était pas dans les ordres du jour, il fallait éviter d'être trop remarqué. Il faut avouer que pour le moment, il n'avait pas été parfait, mais il voulait s'améliorer. Surtout que ce qui lui arriverait n'allait pas bien arrangé les choses. Darian entendu un hurlement contre un oiseau, hurlement assez proche. Il releva la tête et un canard lui fonça en pleine poire. Sa plus grande phobie venait de lui arriver en pleine face. Une vision d'horreur pour l'homme aux pouvoirs tectoniques. Il était tombé à la renverse, un canard dans les mains.
Hurlant de terreur, il relâcha l'animal et commença à courir comme un ahuri en hurlant quelque chose ressemblant à ça :

« NNNNNNNNNNNNNNNNNOOOOOOOOOOOOONNNN ! PHA...PHA..PHA ! C'est pas moi ! Enfoiré de canard ! NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !BWAAAAH ! Zaourglav ! »

En ce qui concerne le dernier mot, nous ne sommes pas sûr, mais la suite est totalement inaudible et ressemble beaucoup à ce cri qui sort du cœur. Le tout mêlé avec le Maître qui fait des bons dans tous les sens en levant les bras. C'est à se demander s'il ne sortait pas d'un hôpital psychiatrique. Fort heureusement, il reprit vite ses esprits. Cette crise n'avait pas déclenché sa magie empêchant ainsi l'effondrement de plusieurs bâtisses n'ayant rien demandées. L'homme qui avait peur des canards regarda en direction de la taverne d'où l'animal s'était échappé. Il avait bien vu d'où il était venu l'animal. Il entra donc au « Poulet d'or » tel une furie et se dirigea vers l'homme assis prêt de la vitre brisée :

« TERRORISTE ! Tu m'as lancé un canard dans la tronche ! C'est un acte vil, malsain, machiavélique, pernicieux ! Tu es Méphistophélès en personne ! Les gens comme toi on devrait les enfermer ! Je suis pas content, et je le dis ! Ouais ouais ! Et je t'ai entendu hein ! N'essaie pas de parler, tu sais très bien que tu as tort ! C'est toi le terroriste au lancé de canard ! Si tu m'achètes un diabolo aux fruits rouges et un gâteau au chocolat je te pardonne ! »

Ce discours étrange avait un double but. Premièrement engueuler la personne responsable de ses malheurs en lui installant un sentiment de culpabilité, et deuxièmement, avoir de la bouffe gratuite ! C'était un bon plan qui ne marchait pas avec tout le monde, hélas.
S'asseyant sans aucune gêne à la table de ce monsieur, Darian l'observa un instant. Il avait pas l'air super, super commode ce gars, surtout quand on regardait la poignée de sabre posée sur la table d'où s'échappait une traînée noire, relative à une certaine magie, sûrement. Lui lançant un regard suspicieux, notre olibrius continua à parler :

« Hum... J'hésite entre le fait que tu m'aies lancé ce volatile délibérément dans la tronche ou non. En attendant, je suis ravi de rencontrer un collègue magicien. Du moins, c'est ce que je crois, ai-je raison ? »

What Ze Phoque. Aucune autre réaction que celle ci à la vue d'un immonde petit personnage qui squattait la table de Leo. Toujours est-il que les événements Post Canard auront été des plus déconcertants. Le leader d'un Boys Band du coin aura réussi à se ramener à grands coups de cris, de terroristes par ci, Mephistopheles par là. Outre son langage ô combien honteux pour la bonne société, il fallait bien avouer que, de sa trogne jusque dans son style vestimentaire, il n'avait absolument rien pour lui. Et cette haleine, bon dieu, à réveiller les morts. C'est d'ailleurs sur ce seul dernier point que Leo entreprit de commander un diabolo menthe pour son nouveau compagnon. Qui sait, p'tet une fois déshydraté il se verrait un petit peu plus aimable, ou plus enclin à partager son cou pour une éventuelle décapitation. Venir ainsi faire chier les gens, voilà qui manquait cruellement de bon sens. Mais, c'est armé de sa bière au miel qu'il tendait le diabolo menthe à son nouvel « ami ». Quant à la nourriture, ce grossier personnage pouvait bien se gratter, les derniers deniers du jeune mage passés à la casserole pour cette foutue bière.

- Non, je ne t'ai pas jeté ce foutu canard délibérément sur la tronche. Non, je ne suis pas un terroriste, et oui, je suis un mage. Mais j'pense que tu savais déjà tout ça. Mais promis, je laisserai le prochain canard en paix.

Voilà qui imposait quelque peu le ton. Le tueur de dieux n'avait pas pour habitude de faire dans la demi mesure, mais se présenter sous la forme d'un coup de boule n'aurait pas été du meilleur accord cette fois ci. Au delà des apparences, il reste toujours l'infime possibilité de se faire réduire en charpie par le premier débile du coin, d'autant plus quand ledit débile ne laisse transparaître aucun sentiment vis-à-vis des résidus du pouvoir de l'ombre. Tête brûlée ou personnage connaissant son affaire, peu importe, autant éviter au maximum de réduire la ville en cendres sous prétexte que le ton s'est vu de trop haut monté. Et puis, après tout, une fois le problème de l'haleine de chacal dépassé, peut-être se montrera-t-il autrement plus sympa. En attendant, cet homme des cavernes dépourvu de toute subtilité pourrait être enclin à accepter quelques défis amicaux. Fini la vieille rengaine, l'époque actuelle n'est plus à l'échange civilisé autour d'une table. Pour connaître une personne il faut la combattre, ou lui proposer un défi quelconque. Quoi de mieux alors que les épreuves du Festival des poulets qui devaient commencer en début d'après midi.

- Ok, avant qu'on ne s'emplafonne mutuellement, vu le début de notre relation, qu'est-ce tu pense d'un p'tit défi ? J'me vois pas trop rester le cul sur ma chaise à te regarder glander mon cochon, alors ramène te p'tit derrière par ici.

Si on reconnaît bien là le tact légendaire de notre jeune ami, il restait quelque peu étrange de proposer pareil concours, tant sa haine croissante pour cette ville fantoche pourrait vite se trouver démesurée. Mais l'mage insouciant qui lui était présenté pourrait bien raviver quelques rayons de soleil dans sa journée. Le voir se planter comme la bouse qu'il semblait être, par exemple. Quoi de mieux alors, pour première épreuve, que la course costumée. Une, deux, et voilà un costume de poulet flambant neuf qui parcourait le corps du jeune homme. Tout de jaune vêtu, et en plume synthétiques, tant pis pour les puristes. Une allure de dindon alors qu'il s'avançait sur la ligne de départ, les pattes bien en place, les bras coincés dans cette fourberie de paire d'ailes. Sans même porter un regard sur son compagnon du jour, le voilà s’élançant sur la piste, usant de toute la célérité qu'il pouvait développer. Il n'avait que trois tours pour faire ses preuves, et ses concurrents directs n'étaient pas des plus sportifs. Mais la victoire n'est rien si elle n'est pas écrasante. Sans mauvais jeu de mot, au vu de la patte de ténèbres qui s'écrasait à présent sur les participants. Aucune réglementation n'a jamais interdit l'usage de magie, aussi c'est drapé d'un manteau de ténèbres qu'il parcourait le reste de la piste, seul comme jamais, marquant au passage une victoire bien méritée, sous les cris de la foule. Restait à se pavaner autour de son principal adversaire pour fêter au mieux sa victoire, après avoir prit soin de retirer son ridicule costume.

- Pas très sport, mais incroyablement gratifiant. Par bonté, je te laisse le choix de la prochaine épreuve, en espérant qu'elle dure un petit peu plus … Ah, au fait, moi c'est Leo.

C'est que le jeune mage pourrait bien commencer à prendre un peu de plaisir avant la tombée de la nuit ...

Désolé de la qualité du post, j'suis pas très doué pour les transitions. j'me rattrape au prochain !

Darian était rassuré, cet individu ne l'avait pas délibérément visé avec ce canard. Bon, il faut avouer qu'il fallait être un peu perché pour penser que quelqu'un fasse un pareil geste, mais dans ce monde de fous, on pouvait s'attendre à tout. Ce type était sympa au final, il venait d'offrir à boire à notre personnage, bien que ce n'était pas la boisson à laquelle il s'attendait, il fut rafraîchit. Les nombreuses heures de marche qu'il avait fait juste avant semblaient s'estomper, bien que maintenant qu'il était assis, ça allait être bien chiant pour se relever. Profitant d'un blanc entre deux gorgées, il se mit à répondre :

« Eh bien, ça fait du bien... Merci l'ami ! En tout cas, les canards, faut les tuer ! »

Finissant son verre, notre mage noir écouta la suite des paroles de son vis à vis qui ne semblait pas du tout heureux de l'accueillir ici. Il s'en foutait totalement de toute façon, il n'avait pas la moindre considération pour un inconnu, même si ce dernier lui offrait à boire. Haussant les sourcils, il l'observa une nouvelle fois. Il semblait agressif et même prêt à en découdre, mais il affirmait ne pas vouloir se battre. Cependant, il proposait un défi. Cela intriguait notre jeune homme, en effet, celui-ci aimait les défis, afin de ridiculiser ses adversaires. Mais, avec cinq a six heures de marche dans les pattes, il n'était pas à même de remporter n'importe quoi. M'enfin, tant que les jambes étaient chaudes, il pourrait se défendre. Pour résumer, il ne s'attendait pas à gagner ce défi s'il se basait sur une course où autre connerie du genre.

Quelques temps plus tard, alors que notre étrange maître de guilde avait accepté la proposition, ils se retrouvaient à faire une course déguisé en poulet... Oui, en poulet. Darian avait quelque peu honte, mais en voyant les accoutrements des olibrius tout autour de cette course, il trouvait que ce costume était du luxe. La course commençait, et déjà les deux comparses du jour se retrouvaient en tête. Ils étaient assez faibles, mais bon, le Chaos Walkers se dit qu'il fallait gagner, alors il accéléra. Mais rapidement, il vit son adversaire utiliser sa magie pour faire tomber les autres ainsi que lui même... L'enfoiré venait donc de tricher afin de se retrouver devant et premier. Proférant plusieurs jurons, notre ami fini tout de même deuxième, mais ce n'était pas assez, d'autant plus que l'autre énergumène se pavanait devant lui en vainqueur. S'il voulait se la jouer comme ça, il allait voir !
Après avoir écouté les paroles de cet enfoiré, il suffisait juste de trouver une seconde épreuve.

« A la prochaine... je te plume ! »

Ouh Yeah ! Darian venait de faire une blague mêlée à un jeu de mot des plus mauvais qu'on ait jamais entendu ces derniers jours. Voyant le blanc que sa vanne venait d'accomplir. Il se mit en quête d'une nouvelle épreuve, son sérieux revenant. Il réservait plein de surprise à son adversaire, et une épreuve parfaite arriva ! Un chamboule tout. Celui-ci était spécial, il fallait lancer des œufs de toute sa force pour faire tomber une centaine de boîte. La personne organisatrice du concours possédant une magie lui permettant de remettre en place les canettes, cela était donc facile à réorganiser. Le mage tectonique prit alors un œuf et le lança vers sa cible. Vous vous attendez donc à voir les boîtes tomber ? Et bien non, la cible, c'était simplement le visage de Leo, qui se retrouvait plein de coquille et de son contenu.

« Désolé, faux mouvement. »

Alors qu'il exprimait sa satisfaction et jouant un sentiment de gêne, il souriait à pleine dent, le rendant un peu cruel à regarder... Pendant ce temps, la pile de conserve qu'il devait viser s'effondra, comme par magie. Effectivement, le jeune homme avait fait trembler le sol vers la zone où se trouvait la structure fébrile !
C'était match nul entre les deux protagonistes.